21 Juin 2011
Éditeur : Asgard
Collection : Reflets d'Ailleurs
Publié le 03/05/2011
ISBN-10: 291914006X
Nb. de pages : 586
Prix constaté : 25€
Les premières pages sont visibles sur le blog de l'auteur ici
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!!!LIVRE DU MOIS!!!
Résumé :
Une cité régie par des sorciers aux pouvoirs déclinants. Une cité où toutes les sept nuits, lorsque les lunes se confondent, la mort hante les rues et emporte les défunts. Une cité d aventures
épiques, d amours et de mort. Quel est donc le mystère de la Cité Noire ? Perdus au milieu de ses complots, Ao, Perceron et Kroll parviendront-ils à survivre ?
Ce que j’en ai pensé :
Oh non pas déjà ! Voilà ce qui m’est venu à la bouche quand j’ai refermé ce roman ! J’ai rarement été aussi triste en abandonnant des personnages dont j’aurais poursuivi les
aventures avec joie sur quelques centaines de pages de plus. Heureusement que ce n’est pas un tome unique comme je le croyais au départ (et oui, pour une fois je ne vais pas plaindre que ce soit
une saga, bien au contraire !). Je crois pouvoir d’ores et déjà dire,sans trop m’avancer, que « La cité noire » est MON coup de cœur pour cette année 2011 !
Ceux qui suivent mes chroniques avec plus ou moins de régularité savent que j‘adore qu’il y ait de l’humour dans la Fantasy que je lis, et que je raffole des personnages pêchus et
gouailleurs, à l’instar d’un Locke Lamora chez Scott Lynch ou d’un Frey chez Chris Wooding, par exemple. Mon trio sera complet avec le personnage de Perceron de Thomas John qui m’a fait hurler de
rire dans certaines scènes pour le moins rocambolesques. Peut-on avoir un coup de cœur pour un personnage ? Visiblement oui, car je peux vous dire que je n’oublierai pas Perceron de si tôt !
Ayant la guigne comme personne, et se retrouvant toujours dans les situations les plus improbables, Perceron possède un capital sympathie énorme. Bizarrement, celui-ci retombe toujours sur ses
pieds, si je puis dire, et finit toujours par s’en sortir miraculeusement. Son bagou et sa naïveté doivent sûrement y être pour quelques chose, et j’ai vraiment pris beaucoup de plaisir à suivre
ses aventures (la scène avec le rat et le buffet restera dans les annales à n’en pas douter!). Mais celui-ci n’est pas le seul personnage que « La cité noire » nous propose de suivre,
puisque l’on suit aussi tour à tour Kroll, un cromlek obligé de fuir son village suite à un accident funeste, Ao sa demi-sœur aveugle que tous croit maudite, mais aussi Leen et Valthar, les
maraudeurs, l’inquiétante Nibélune, Ryniver la guerrière impitoyable, etc. Bref, un grand nombre de personnages secondaires mais qui sont tous remarquablement fouillés et uniques. Je n’ai à aucun
moment eu du mal à resituer qui était qui, Thomas John ayant bien fignolé chaque protagoniste. Cet approfondissement du caractère et du passé de chacun les rend d’ailleurs attachants, même la
terrible Nibélune, qui n’a pas eu la vie facile visiblement.
La narration alterne entre les divers protagonistes de l’histoire, chaque chapitre nous proposant de suivre un personnage différent, dont les destinées s’entrecroisent pour mieux se
rejoindre en fin de volume. « La cité noire » nous offre donc des intrigues multiples, complexes; politique et nécromancie étant de la partie. D’ailleurs, le roman fourmille de bonnes
idées au niveau de la trame, qui s‘avère exaltante. Que ce soit cet ancien culte oublié de tous dans les profondeurs de la cité, ou cette mystérieuse Fossoyeuse qui apparaît certaines nuits,
chaque détail cherche à renforcer cette ambiance ténébreuse et énigmatique qui se dégage de la Cité Noire. Parfois sombre et violent, le roman alterne avec des passages plus légers assez
bienvenus- souvent grâce au concours de Perceron (le pauvre!).
Là où Thomas John excelle véritablement, c’est dans le style du récit qui est très dynamique, plein de peps et de malice. On visualise sans peine les diverses scènes, le comique de
situation étant vraiment très bien restitué, tout comme les diverses attitudes et « poses » des personnages qui s’imposent avec beaucoup de clarté à l’esprit. A noter qu’il en va de
même avec les scènes de bataille ou d’action plus sombre (notamment la scène où Kroll tue l’un des agresseurs d’Ao) qui font parfois froid dans le dos.
Enfin, que dire de plus si ce n’est qu’il ne manque rien à ce premier tome où les rebondissements foisonnent,où scènes épiques et romance sont de la partie, sans oublier la magie
omniprésente et l’aventure avec un grand A qui s’invite à chaque page. Venez donc faire un tour du côté de la Cité Noire, vous ne le regretterez pas !
Ma note : 5/5
Un énorme merci à Livraddict et aux éditions Asgard pour ce partenariat enthousiasmant !