20 Février 2011
Édition Philippe Picquier
(236p)
Titre original : Shadow family
Résumé :
Une vie imaginaire peut-elle s'achever dans le sang ? Un homme est retrouvé lardé de vingt-quatre coups de couteau sur un chantier de construction dans la banlieue de Tôkyô.
Rapidement, les inspecteurs du DPM, le département de la police métropolitaine de la capitale, découvrent que cet homme, en apparence bon père de famille, menait secrètement plusieurs vies, dont
l'une se déroulait sur Internet, où il s'était créé une seconde famille virtuelle.
Ce que j’en ai pensé :
Voici donc le dernier roman de Miyuki Miyabe paru en France. Du sang sur la toile est un roman policier, tout ce qu’il y a de plus classique. Bien que l’on retrouve l’inspecteur Chikako de
Crossfire quinze ans après les faits, ici le roman
est beaucoup plus simple, linéaire.
Un homme est retrouvé mort sur le chantier de construction d’une maison. Poignardé quelques cinquantaines de fois, le seul indice retrouvé sur les lieux du crime est une suite de traces de
pas de peinture blanche, les mêmes traces laissées sur un autre crime non loin de là une semaine auparavant. En fouillant la vie de la victime, les inspecteurs découvrent que l’homme menait une
double vie pour ainsi dire, car il s’était recréé une famille virtuelle sur le net...
Pour être franche, je me suis franchement ennuyée pendant la lecture de ce roman. L’intrigue ne brille pas particulièrement par son originalité et le narration est très (trop)
conventionnelle. On a l’impression d’assister à un épisode de série policière, l’action et le rythme en moins. L’action du roman se déroule exclusivement dans le commissariat et on en sort pour
ainsi dire jamais. Du coup, le rythme fait un peu plan-plan, ça manque singulièrement de peps.
De plus, la résolution du meurtre n’est pas vraiment palpitante, on s’y attend, ça reste très convenu. Je suis donc restée sur ma faim. La seule chose intéressante ici, et qui n’est pas
suffisamment exploitée, est cette utilisation du web avec la famille virtuelle que s’est inventé la victime. Ça aurait pu donner quelque chose d’intéressant si l’auteur s’était donnée la peine
de développer et d’approfondir ce sujet. Pas mauvais pour résumer mais franchement moyen. Dispensable en somme...
En conclusion :
Un roman policier qui souffre d’un manque de rythme, l’intrigue se déroulant pratiquement à huis clos. La résolution du crime n’étonne pas et la narration assoupit par sa linéarité. Rien de
mauvais mais franchement pas palpitant. Une petite baisse de régime pour Miyuki Miyabe, qui n'était visiblement pas inspirée...(Par contre la couv' est
particulièrement chouette ! ^^')
Ma note : 2/5
Lu dans le cadre du Challenge "In the Mood for Japan" (7/12)