31 Janvier 2011
Édition Points (202p) et de l'Olivier(200p)
Résumé :
Precious, seize ans, claque la porte. Elle ne se laissera plus cogner par sa mère, ni violer et engrosser encore une fois par son père. Jamais. Virée de l'école, elle envisage une nouvelle vie,
loin de Harlem et du ghetto afro-américain de son enfance. Elle veut apprendre à lire et à écrire, raconter son histoire à travers des poèmes et élever dignement son fils.
Ce que j’en ai pensé :
Une lecture qui fut très laborieuse du fait que l’auteur parle à travers la voix de Precious, analphabète complète et qui forcément ne sait pratiquement pas écrire. Le roman se pose comme
une sorte de journal où Precious parle de sa vie avec ses mots et ses lacunes. C’est donc assez difficile à suivre, on doit s’y reprendre plusieurs fois pour comprendre ce que Precious cherche à
écrire. Saluons tout de même le procédé utilisé par l’auteur pour nous mettre dans la peau d’une analphabète, qui se révèle fort ingénieux puisqu’on éprouve les mêmes difficultés qu’elle à
lire.
Venons-en maintenant au fond. L’histoire de Precious s’avère très pénible et très douloureuse à lire. Croyez-moi quand je vous dis que je ne suis pas une petite nature, mais là j’ai
atteint ma limite…Les détails que nous donne Precious sur sa vie (violée, battue, atteinte du sida et j’en passe) ont fini par me dégoûter et m’ont complètement horrifié et abattue. J’avais pu
lire dans les différents commentaires que c’était un chant d’espoir (car Precious se bat pour s’en sortir) mais ce qui en est ressorti, ce sont des détails parfois très glauques qui ont eu raison
de moi. Je regretterais presque d’avoir fait cette lecture qui était beaucoup trop dure pour moi. J’avais pourtant lu Chinoises de Xinran qui, lui, est un recueil de témoignages véridiques.
Mais peut être parce que celui-ci était vrai, il valait la peine d’être lu (ne serait-ce que par respect pour ces femmes et pour le courage de Xinran d’avoir recueilli leurs témoignages). Peut
être aussi arrive-t-il trop de misères à Precious (franchement, que peut-il lui arriver d’autre ?). Trop, c’est trop.
En conclusion :
Un livre qui pourrait apparaître comme un hymne au courage d’une jeune fille analphabète dans son combat pour s’en sortir, mais qui m’est apparu comme beaucoup trop pénible dans son accumulation
de coups durs et de détails glauques.
Ma note : 2/5